Veillée chez l’habitant, chez André et Solange à Bougès le 1er avril 2018
Ce n’était pas un poisson d’avril ! Nous l’attendions depuis quelques jours mais à la fin de l’après-midi, le soleil était encore là, à dix huit heures, au pont de Saint Julien d’Arpaon. Les sourires sur les visages, le bâton de marche en main, le sac sur le dos, la bonne humeur dans le cœur, pas moins de vingt cinq personnes s’étaient données rendez-vous pour grimper par le sentier de randonnée jusqu’à Bougès pour la troisième édition de la veillée chez l’habitant. C’est en premier lieu la vieille chapelle en restauration qui nous a laissés entrer par ses portes… inexistantes; isolé dans un coin, un confessionnal, qui n’entend rien depuis bien des ans, a su résister aux intempéries de même que quelques peintures sur une voûte. Un immense pin veille sur cet édifice et sur le cimetière ancestral qui jouxte la chapelle.
Passage le long des siècles, devant nous, les ruines du château féodal se détachaient sur un ciel bleu immaculé.
Attaquer la grimpette à travers les schistes, les rochers, les genêts, les vieux châtaigniers, avec comme point de mire, en haut, à droite, le hameau de Bougès et partout autour de nous, le magnifique panorama d’un printemps timide. En nous retournant, voir Balazuègnes, accroché à la montagne. Plus au loin, les pylônes de l’Aigoual et son massif encore sous les congères de neige.
Nous avons croisé un si vieux châtaignier à la gueule ouverte et noirci par le feu, qu’il avait dû connaître, étant jeune, le brûlement des Cévennes il y a plus de trois cents ans.
Les plus courageux d’entre nous, les plus jeunes, il faut le dire, ont gravi la colline jusqu’à la quillette. Nous autres, avons continué notre périple sur le chemin qui mène au hameau.
La fraicheur commençait à se faire sentir, la nuit tombait à peine lorsque André et Solange nous ont ouvert leur porte dans l’ancienne école devenue leur maison familiale.
L’accueil chaleureux, un verre de vin chaud pour nous réchauffer et nous redonner de l’énergie, la soirée s’annonçait sous les meilleurs auspices. Nos hôtes avaient laissé mijoter sur le feu de bois, dans la grande cheminée,une « soupe-à-tout » dans la marmite en fonte suspendue à la crémaillère. Elle était si bonne que bon nombre d’entre nous on dit qu’elle avait un goût de « revenez-y ». Auberge espagnole : chacun ayant apporté quiches, cake, ail des ours, pâté, tartes et autres desserts sucrés et boissons que nos chauffeurs habituels avaient pris soin de transporter dans leurs voitures depuis le pont.
Lucette, Solange et Monique ont lu des textes, Jean ne tarissait pas d’histoires vraies…mais nous étions le 1er avril…alors ? Puis, ce même Jean à la guitare et Marc à l’accordéon nous ont régalé de belles musiques, accompagnés par quelques voix plus ou moins téméraires mais déterminées. L’ambiance était là, une vraie ambiance de Foyer Rural telle que nous souhaitons qu’elle soit.
Sûr que nous remettrons ça. A l’an qué vén !
Monique Fraissinet.
Que vous soyez adhérent de notre foyer rural Tarnon Mimente, ou d’un autre foyer rural , n’oubliez pas de vous faire inscrire auprès de Monique Fraissinet – 07 77 68 52 78 – pour le voyage au Musée des vallées cévenoles – Maison Rouge – à Saint Jean du Gard prévu pour le samedi 26 mai.